Absence
Point de rencontre entre les employés et les candidats.

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A l'abordage!

par Fay Woodsborrow le 07 Aoû 2013, 19:32


A l’abordage

Faut toujours faire bonne impression quand on arrive quelques parts me disait ma mère. Mais quelle genre de bonne impression ? Je me le suis toujours demandée. Faut dire, j’ai jamais eu la prétention de faire bien comme tout le monde et surtout d’être bien comme tout le monde. Le tout le monde c’est chiant et je cotoie pas vraiment toujours le tout le monde. Moi, à part mes ordis, faut avouer que je m’en fous du reste. Je suis comme on dit, une petite pirate des temps modernes, voguant sur les bases de données, pillant les secrets et se démerdant vachement bien pour jamais laisser de trace. Mieux qu’un mec qui aurait enfilé une capote, je me faufile et me barre avant même d’avoir laissé mon empreinte.
M’enfin, ça c’est sur le grand anonymat du web. En vrai, généralement, je passe pas réellement inaperçue. Grande, plus encore avec mes chaussures, je mets un point d’honneur à ne jamais être comme tout le monde. Je vois pas l’intérêt d’être comme tout le monde. Et pourtant, j’ai fais dans la dentelle, si si.

Habillée à ma sauce, lunette sombre sur le nez, je m’avance dans les locaux en me disant, pourquoi je suis venue au final ? J’ai jamais rien demandé à cette emprise et j’avoue m’en être foutue quelque peu. Moi les gros trucs du genre, je préfère m’amuser à m’infiltrer et choper des informations, voir faire des conneries pour les niquer.
Le dernier en date a pas apprécié d’ailleurs. Mais d’ailleurs, j’me suis pas faufilée déjà dans la base de données de l’endroit pour le fun ? Faut dire que Mike m’avait parlé de son impossibilité à choper des informations, ça m’a pris deux heures pour me faufiler, me marrer et me casser. Le prochain coup, je remplace les photos du grand patron de l’endroit pour lui mettre deux cornes de démons, une petite queue de démon et des flammes derrière tiens. Je l’ai pas fait d’ailleurs ? Oh je sais plus, j’ai du le noter dans mon carnet.

Mon carnet…mon grand copain. Je suis hackeuse les mecs et je garde pas mes petits secrets sur un pc, parce que y a des cons pour s’infiltrer et tout savoir. Moi, j’ai mon petit carnet et je note. C’est marrant. J’ai envie de fumer. Je paris qu’on a pas le droit dans ce truc. Qu’est-ce que je fous là déjà ?

Ah oui. Le petit message dans ma boite mail m’a pas mal amusé. Faut dire, il aurait été tout con, tout banal, je serais pas venue. Un truc bien fait, surtout par des graphistes de la mort qui tue, j’aime pas les graphistes, c’est des branleurs. Mais j’ai bien aimé le message. Ça disait….Miss Woodsborrow, votre dernière intrusion était bien amusante, nous serons ravie de voir de quoi vous êtes capable. Quoi ? C’était pas dit comme ça ? Oh, je m’en fous, c’est l’équivalant !

Bon…je dois certainement aller me présenter à Mademoiselle coincé du derche derrière mes lunettes. Surement une bonne grosse cochonne vu la dégaine. Elle a des yeux qui sentent le cul. M’enfin, faut de tout pour faire un monde. Faisant péter la bulle de mon chewing gum, je m’avance.

-Salut, Fay Woodsborrow, j’ai reçu un mail, y a une semaine, pour un rendez-vous aujourd’hui à 11h15.

Il y a une demi heure, vu que j’étais à la bourre, j’ai reculé le rencard de quinze minutes. Je dis ça, l’air de rien, souriante. J’ai bien entendu tout bien décalé le reste et même rajouté un rendez-vous chez l’esthéticienne.

-Je dois aller où ?


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Re: A l'abordage!

par Duncan Curtis le 09 Aoû 2013, 16:36


Nouvelle journée de travail, il ne se passe pas franchement beaucoup de choses impressionnantes ici dans les locaux, souvent je passe le plus clair de ma journée à observer les écrans de caméra, faire mes rondes. Parfois il y a bien un hurluberlu qui pense pouvoir rentrer en douce, un autre qui tient la jambe à Marie parce qu'il s'imagine Dieu seul sait quoi, qu'il veut la mettre dans son lit ou qu'il croit qu'elle va lui déballer toutes les affaires de l'entreprise. De temps à autre, un journaliste, vicieux petits curieux que peuvent être les journalistes, ils cherchent toujours l'entrée la plus cachée, l'entrée la plus aisée pour ne pas se faire prendre. J'en ai déjà mis deux ou trois dehors, hélas il semble que sur cette Terre il y ait encore plus stupide que le présentateur sportif … Le journaliste en quête d'un scoop. J'ai l'équipement parfait pour maitriser les fauteurs de trouble et les mettre dehors, taser, menottes, je ne voudrai pas plus de toute façon et s'il y a une chose que j'aime vraiment dans ce nouveau travail, c'est d'avoir pu m'épargner le costume cravate. Simple tenue civile, c'est tout autant plus agréable à porter que c'est discret. Cela dit ne m'imaginez pas en bermuda et t-shirt, jean et chemise, tenue correcte, il y a un minimum quand même.

C'est donc une matinée qui commençait normalement jusqu'à ce que je reçoive un e-mail de la Directrice des ressources humaines. Un bref instant j'ai cru au gag et puis je me suis souvenue que dans cette entreprise s'il y a bien quelque chose qu'ils ne font pas c'est plaisanter. Pas en tout cas en ce qui concerne le domaine professionnel, entre les déclarations de confidentialité à signer, les secrets divers et variés, le peu de données partager, oui en effet ils ne rigolent pas avec le travail, donc ce mail est sans doute à prendre au sérieux. Pas de soucis, puisque ceux sont les ordres de la direction je vais le faire. 11H15, voilà qui laisse encore deux grosses heures avant qu'elle n'arrive, deux heures qui se voulurent d'autant plus longue qu'aujourd'hui semblait être une journée au calme véritablement et totalement plat, en somme … Chiant à mourir. Ce qui ne m'empêche pas de rester attentif, l'image du gardien de sécurité avec le café dans une main et Hustler dans l'autre, la boite de beignets évidemment pas bien loin. J'ai bien une tasse de café fumante c'est vrai mais mes yeux continuer de surveiller les moniteurs malgré le calme plat qui règne. L'armée ne pardonne pas les inattentions, la moindre plus petite inattention et ça peut être la mort, la sienne ou celle d'un autre d'ailleurs. Il ne se passe rien et finalement l'heure « fatidique », mais le terme est trop fort, fini par arriver et la jeune femme en question arrive … en retard.

Je sors de la salle de surveillance pour rejoindre Marie à l'accueil, juste à côté d'ailleurs, la jeune femme se présente brièvement, explication concise de la raison de sa présence et puis la question de l'endroit où elle doit aller. J'arrive à la hauteur de Marie, à un pas de distance de la jeune femme, une distance de sécurité car on ne sait jamais comment les gens vont réagir lorsqu'on leurs dit qu'on est de la sécurité et qu'ils doivent nous suivre :


« Mademoiselle Woodsborrow ? Sécurité des lieux, je vous prierai de bien vouloir venir avec moi. »

C'est en général là que les gens réagissent de différente façon et à la banque on m'en a déjà fait quelques unes. Celui qui a tenté de m'attaquer, une autre a joué la carte de l'innocence et de l'incompréhension, j'ai eu droit également aux insultes, aux menaces d'appeler la police et mon préféré reste la tentative de fuite. J'ignore qu'elle va être son choix, ni ce que je préférerai qu'elle fasse, lui tirer dessus avec le taser pendant qu'elle court vers les escaliers ou l'ascenseur serait peut-être divertissant, la menotter peut toujours être une autre option, mais qui sait, peut-être qu'elle va simplement entrer dans le bureau que je désigne de la main. En fait ce n'est même pas un bureau, ça devait servir de cagibi jadis, aujourd'hui il y a juste une petite table et deux chaises, plus la cafetière, une petite installation faite par les agents de sécurité dans ce local vide.

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Re: A l'abordage!

par Fay Woodsborrow le 09 Aoû 2013, 17:10


[HJ : Fay n’est pas en retard ;) ]

Tiens…King kong…
Je pensais pas qu’il aurait été engagé dans un tel endroit. Enfin, si. Pour la sécurité j’aurais pas vu quelqu’un d’autre. En fait, je pense que, plus banal comme mec pour jouer au vigil y a pas. J’imagine déjà son histoire, ancien mec de l’armée, de la police ou dieu sait encore, relégué à la sécurité d’une très grosse entreprise, qui compense un petit don de la nature avec de gros jouet. Du classique. Du banal. De la méchanceté à l’état pure pour ma part.
Baissant mes lunettes pour regarder le type qui s’est approché, je le regarde par-dessus les verres noirs, me demandant réellement si je vais le suivre gentiment ou bien me barrer ou je ne sais quoi. C’est pas mon genre de me barrer je dois avouer. Parce que c’est pas drôle. Ni de péter un esclandre. Au contraire, je lance.

-Si c’est pour une fouille au corps, navré, vous n’avez aucune habilitation pour ça. Je souris, en me redressant du rebord de l’accueil en attrapant dans mon sac, ma tablette, pétant la bulle de mon chewing gum. Quoi je passe devant ?

Dis-je en sortant de mes pensées, lançant le protocole chauvesouris. Vuai, je donne des surnoms à mes petits virus. Le protocole chauve-souris. Je vais pas vous la faire longue, en sommes, si quoi que ce soit merde, dans trois heures, le protocole chauvesouris s’abat sur le réseau informatique de l’entreprise. Oh pas forcément sur les grosses bases de données, j’ai pas encore réussi à y accéder concrètement, mais, une bonne partie du truc sera momentanément agité par un virus qui sera potentiellement destructeur si on ne l’arrête pas.
Si je suis un génie informatique, il va sans dire que je ne suis pas la seule. Cependant j’ai déjà fait tenir deux serveurs WOW en down pendant une semaine (rien qu’un test), et j’en passe. Bref, on s’en fou non ?

Passant devant le type, je le calcule pas réellement. Je m’en fous un peu. Lui, son air de dur à cuir, sa tenue et tout le tintouin. Si je suis déjà dans la merde, bah, on a qu’une vie non ? Enfin, ce serait con de partir si vite. Tant pis, je laisserais au monde, le souvenir du plus beau crash test internet.
Je rentre donc dans le bureau.


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Re: A l'abordage!

par Duncan Curtis le 09 Aoû 2013, 17:30


Etrangement quand je l'observe, je trouve qu'elle a le look d'une pirate informatique. Je n'ai jamais été trop branché par l'informatique, même les jeux vidéos ne sont pas vraiment mon fort, le comble pas vrai ? Tous ces mecs qui rêvent de bosser pour une boite de jeux vidéos sans jamais le faire et moi je le fais alors que finalement les seuls jeux vidéos où je brille sont des jeux de plate-forme bien ordinaires comme Crash Bandicoot ou Donkey Kong 64. Plus récemment j'ai bien aimé Deus Ex, pas mal du tout dans son genre, étrange mais pas mal. Je sais pas pourquoi je trouve qu'elle a le look pour tout ce qui est informatique, piratage, internet et tout le tralala, peut-être le style steampunk qu'elle affiche très visiblement. Après tout si c'est son truc, je ne juge pas les gens sur ce qu'ils portent, même pas sur ce qu'ils disent, je les juge sur leurs actions parce que finalement les mots sont des mots, les vêtements des vêtements mais ceux sont nos actions qui nous définissent. J'apprécie de voir qu'elle ne pense pas s'enfuir, honnêtement la maitriser et la menotter ne me tentait pas franchement, je n'aime pas avoir à utiliser la violence sur des personnes qui ne m'attaquent pas. Après, quoi qu'elle ait fait pour mettre Lebenton de travers, c'est mon travail de la garder en surveillance pour le moment donc c'est précisément ce que je vais faire.

« Non pas de fouille au corps, je vois crois assez intelligente pour ne pas essayer de me planter avec un couteau ou sortir une arme à feu. Ca serait mauvais pour votre santé. Et oui vous passez devant, je n'aimerai pas devoir vous courir après parce que vous pensez réussir à vous enfuir. »

Elle passe finalement devant moi prenant la direction du petit bureau alors que je lève les yeux au ciel en passant devant Marie. Pas besoin de le dire, mon expression parle pour moi, les informaticiens et leurs ordinateurs, je vous jure que ça me tue. Je la laisse entrer dans le bureau, fermant la porte derrière moi.

« Asseyez-vous. »

Tirant une chaise en arrière avant de la désigner de la main :

« J'insiste. »

Je la laisse s'asseoir, m'asseyant également sur une chaise située entre elle et la sortie. Pour le moment je n'avais pas encore dis grand chose, je n'avais rien dis de où « tout cela » allait nous mener mais ce que j'allais dire pouvait éventuellement l'agiter un peu, je préférai continuer de garder mes précautions, les réactions des gens sont toujours imprévisibles.

« Etant donné que vous devez vous posez la question, nous attendons les forces de l'ordre, le FBI en l’occurrence, il semblerait que la direction n'est pas franchement appréciée votre visite dans nos fichiers. »

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Re: A l'abordage!

par Fay Woodsborrow le 09 Aoû 2013, 17:42


J’éclate de rire. Un bon rire, qui se fout clairement de sa gueule. Sérieux ? Le FBI ? Bah putain. Quel honneur. Je suis assise sur ma chaise et je commence à me tordre de rire, avant de chercher mon téléphone et de composer un numéro, faisant signe à l’agent de sécurité, inspecteur gadget de rester là, sans bouger. J’attends quelques instants, sonneries et je lance.

-Hey boys, c’est Fay, vuai, y parrait que vous venez me chercher ? Vuai, je te jure ! Si si. Tu veux pas intervenir pour moi mon chéri ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Oh rien de bien méchant, j’ai prouvé à une entreprise toute neuve que je peux lui foutre son système de sécurité en l’air. Ouiii. Mais tellement ! Je regarde l’agent de sécurité, le fixe d’un air amusé et me détourne pour finir ma conversation. Qui vient ? Douglas ? Tu l’appelles ? T’es génial mon chéri. Oui. Je reste dispo si y a un problème. Comme toujours. Bisou mon chéri.

Je raccroche et m’installant confortablement sur ma chaise, posant mon téléphone devant moi et l’air parfaitement sereine, un sourire aux lèvres, je fixe le jeune homme.

-Être consultant pour l’Etat, genre FBI, MI-6 et d’autres entreprises c’est plutôt pratique non ? Vous croyez pas ? L’affaire est réglée ou presque. Douglas va débarquer, me reconnaître, au pire m’embarquer et je vais bosser pour eux un petit mois. C’est con hein ? Votre patron doit faire vachement la gueule pour pas grand-chose. Et si son amour propre est touché, il réalise clairement pas de l’occasion qu’il perd. Mais soit, je retournerais m’infiltrer dans les dossiers indiscrets et je ferais probablement arrêter de vilains messieurs ou madame, on a un peu de tout.

Je me la pète clairement, mais j’en ai promptement rien à foutre. Je souris, ressortant ma tablette, en me calant en arrière sur la chaise,faisant péter la bulle de mon chewing gum. Allez, on programme le protocole chauvesouris avec plus de précision. Je souris au gars au passage avant de retourner le nez dans la tablette.


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Re: A l'abordage!

par Duncan Curtis le 09 Aoû 2013, 17:59


Voilà qu'elle éclate de rire, je sens que je suis encore tombé sur un cas prodigieux, est-ce que le patron était au courant de tout ça ? Oui j'imagine que c'est le cas, je suppose, enfin on verra bien. Elle dégaine son téléphone pour appeler je ne sais qui, visiblement quelqu'un du FBI, bon et bien j'imagine que ça aussi le patron devait être au courant. Après tout il ne m'a pas demandé de la passer à tabac, j'aurai d'ailleurs refuser soi dit en passant. J'écoute son coup de fil sans rien dire, un minimum de politesse n'a jamais tué personne après tout, pas vrai ? Je souris en l'écoutant, décidément, elle ne manque ni de cran, ni d'assurance et elle connait des gens bien placés mais ça ce n'est pas franchement le genre de choses qui vont impressionner le patron. Evidemment elle est aussi nature pendant son appel qu'elle l'est en dehors et moi bien je la laisse faire, après tout ce n'est pas vraiment mon soucis toute cette histoire avec cette personne qu'elle connait du FBI. La voilà qui se met même à fanfaronner ce qui, loin de m'impressionner ou m'exaspérer a simplement le don de me faire sourire. Elle croit donc vraiment que ça va être si simple que ça ? Visiblement elle n'a pas vraiment réfléchis avant de s'en prendre à Orgone, le patron reste peut-être mystérieux mais je sais qu'il a des contacts hauts placés disons même très haut placés. Elle pense peut-être s'en tirer à bon compte en fanfaronnant maintenant mais j'ai dans l'idée qu'elle risque de déchanter rapidement.

« Si vous le dites. »

J'avais comme dans l'idée que ça ne serait pas aussi simple qu'elle pouvait le penser mais je n'aime pas forcément m'arguer de choses dont je ne peux pas être certain, contrairement à elle qui semble faire preuve d'une arrogance plutôt déroutante. Si elle veut croire que tout ça sera réglée aussi rapidement grand bien lui en fait mais personnellement je n'en suis pas persuadé. Si je ne sais pas encore autant de choses que je pourrai le vouloir sur cette entreprise, j'en sais au moins une qui est, selon moi, particulièrement importante, je n'irai pas jouer avec le feu. Ni avec les dossiers de l'entreprise, ni avec le grand patron et certainement pas avec les deux en même temps car quelque chose me dit que ce Lebenton peut envoyer quelqu'un à la case prison sans passer par les protocoles d'usage et la case « Départ ». Je me lève, arrachant la tablette de ses mains pour la poser sur la table un peu plus loin.

« Café ? Eau ? Chaude l'eau par contre et non il n'y a pas autre chose. »

Je me sers un café, retournant m'asseoir face à elle, la tablette devant moi sans regarder pour autant ce qu'il y a dessus.

« Vous savez, je vous trouve drôlement pleine de certitudes pour quelqu'un qui a piraté les fichiers de cette compagnie. Après tout le dernier en date à avoir joué avec les fichiers d'Orgone a fini en prison, sans passer par la case départ. Comme au Monopoly, il a atterri en prison en sautant toutes les étapes réglementaires, passage devant un tribunal le lendemain, derrière les barreaux le surlendemain. Vous avez des relations soit, le patron aussi. Les vôtres vous collent des travaux forcés parce que vous êtes une vilaine pirate informatique, les siennes édictent des lois qu'il leurs souffle à l'oreille. »

Je bois une gorgée de café.

« On verra bien. »

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Re: A l'abordage!

par Fay Woodsborrow le 09 Aoû 2013, 18:15


Inspecteur gadget est si sérieux. C’est le problème des personnes sur cette terre. On finira tous par être tellement sérieux, qu’on mourra d’ennui. Moi en tous les cas, je n’ai pas de crainte à ce sujet. Je le regarde prendre ma tablette des mains sans sourciller, elle s’éteint au bout de quelques instants, laissant apparaître son écran de veille banal, pour la rallumer, faut savoir la tactique…je lève les yeux au ciel, je soupire en me réinstallant confortablement, sans laisser apparaitre le moindre trouble. Pourquoi être troublée franchement ? je ne veux rien et je fais signe que non, ça ira bien. Ecoutant son petit texte bien dispensé avant de sourire et de reprendre.

-Moi ce que je vois surtout, c’est que j’ai pas été la première à tenter de rentrer dans le réseau pour obtenir des informations. Ils sont une trentaine à essayer, j’ai été la première à réussir, les autres y arriveront. La sécurité informatique de l’entreprise laisse clairement à désirer, vos petites techniques de blocage sont archaïque, il y en aura d’autre que moi qui mettront peut-être plus de temps que moi, mais qui rentrerons dans le réseau. Ce que je vois au final, c’est que j’ai fais mes preuves et qu’en l’occurrence, à défaut de voir cela d’une mauvaise manière, ça peut qu’être un avantage de m’engager. Moi je dis ça, je dis rien, comme vous dites on verra bien.

Attrapant mon portable, je pianote quelques trucs avant de le reposer sur la table et de fixer le mec.

-Voyez, depuis mon téléphone seulement, je peux couper le wifi du batiment, je peux provoquer une alerte incendie et plein d’autre chose. Vous êtes tellement mal sécurisé, que cela en est effrayant. Mais soit, si votre patron veut garder la médiocrité de ses affaires. Grand bien lui fasse. Mais franchement, je suis pas une vilaine pirate informatique. Quand vous êtes là à faire votre petit chien de garde, moi, je m’occupe de chose et d’autres qui vous permettent d’être un petit chien de garde. Mais je m’en fous de ce qui va arriver. Je constate juste que…c’est pitoyable les gars qui s’occupent de la protection informatique ici. Franchement.

Je souris, me réinstallant sur ma chaise pour observer les murs, les mains derrière la tête tandis que la tablette bip quelque chose avant de s’éteindre encore une fois. Je ne crains ni les procès, ni ce genre de truc, au pire des cas, j’ai mes plan B.


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Re: A l'abordage!

par M. Lebenton le 18 Aoû 2013, 17:24


-- Tu es brillante, mais on dirait que tu as trouvé ton mentor.
-- Tu parles, je pourrais lui griller son téléphone portable d’ici.
-- Si tu le dis...


Je n’aurais pas dû m’exprimer en ces termes. J’avais froissé la susceptibilité d’Absinthe. Enfant, elle restait un cerveau en devenir et sa susceptibilité n’avait d’égal que mon égocentrisme. Vexée, elle avait coupé la communication. Le téléphone se ralluma et afficha un message que je ne pus donc pas lire.

-- Absinthe, j’aimerais avoir le contenu de ce SMS.

Aucune réponse. Je tentais alors la raillerie.

-- Tu ne parviens pas à pénétrer son téléphone ?

Visiblement, Absinthe murissait, car elle ne tombait plus dans ce piège vieux comme Hérode.


-- Espèce d’Argognol !

Je pris une chaise et m’assis confortablement pour observer la vitre sans teint et ne rien rater de la scène à venir. Il était temps de lancer le jeu. Une puissante onde de choc frappa le bâtiment, comme lorsque les avions franchissent le mur du son. L’onde se propagea à la surface du verre de Duncan.

On frappait à la porte de la «salle d’interrogatoire». Trois hommes ouvrirent la porte et se présentèrent comme faisant partie de la CIA. Le premier semblait assez vieux, les cheveux sur son caillou se faisaient de plus en plus rare. Il était ventripotent, tout le contraire du second homme qui ressemblait bien plus à un athlète shooté aux stéroïdes. La dernière personne à franchir la porte était une femme dans la force de l’âge. Elle resta muette. Ce fut le viel homme qui prit la parole

-- Mademoiselle Fay Woodsborrow ! M.Kenwood de la CIA. Quel plaisir de vous rencontrer.

Il portait un costume cravate digne des séries B sur les agents secrets. On ne tombait pas dans le cliché à la Will Smith mais on s’en approchait. Le téléphone portable de Fay grésilla et rendit l’âme aussitôt.

-- J’aimerais que nous discutions de votre tentative d’intrusion dans les systèmes d’information d’Orgone.

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Re: A l'abordage!

par Fay Woodsborrow le 18 Aoû 2013, 18:20


S’inquiéter c’est un truc vachement commun. Faut l’avouer. Le jour où je commencerais à paniquer, c’est probablement que j’aurais détecté un protocole pire que tout, menaçant la terre et la vie humaine et encore, je pense que j’irais vivre les derniers instants en riant et me marrant. C’est pour ça que je ne sourcille pas un seul instant en voyant entrer les agents du gouvernement entrer. Pas du FBI ceux là, ah bah l’inspecteur gadget s’est trompé et j’aurais peut-être du aussi prévenir quelques relations ailleurs. Tant pis. Cependant quand rentrèrent Kojak et Miss Marple, j’esquisse un sourire en me redressant pour les saluer.

-Salut, j’ai jamais eu l’occaz de travailer avec vous ! Philéas va bien ? Enfin…Monsieur Rossigner. Ou bien vous bosser dans une autre catégorie ? La CIA ça faisait longtemps.

Ouai comme si je retrouvais des vieux potes, je les salue. D’une œillade je vis le téléphone tomber en rade. Rhooo merde, cliché de base, téléphone qui tombe au mauvais moment. A la baraque, l’ordi doit s’affoler. Pas grave. Le protocole chauvesouris ferait son office différemment. Orgone est un endroit amusant, et surprenant, il fait marcher ma tête différemment, m’oblige à me surpasser, je me surpasserais encore. Et je ne dirais pas : si je sors de ce problème. Non. Du tout.

-J’aime bien discuter. On peut discuter. Déambulant dans la pièce, je vais mater la vitre sans teint, non parce que je connais les séries hein, y a jamais une glace pour faire jolie dans une pièce et je fixe la vitre tout en reprenant. Vous voulez savoir quoi ? Que je trouvais ça vachement mieux qu’envoyer un C.V et une lettre de motivation ? Comme on fait pas mal de mes amis ? Du genre. Monsieur Lebenton, je me présente à vous pour envisager un poste d’informatique dans votre super nouvelle entreprise que tout le monde veut connaitre. Je suis professionnelle du Hakcing, etc etc ? Wah….chiant non ? j’ai piqué l’idée à d’autres hein ! Si on s’infiltre, c’est qu’on est mieux que les autres non ? Premier rentré, premier à prouver qu’il est mieux que les autres. Et on veille à laisser des traces, sinon…c’pas drôle. Vous savez s’il a trouvé mon petit chat d’ailleurs ?

Je souris.
Mon petit chat. Quand je suis rentrée dans le service, j’ai laissé trainer un petit chat dans les programmes. Le surnom d’un programme qui, une fois trouvé transmet des codes informatiques bien particuliers pour fournir la lettre de motivation moins typique qu’on ne voudrait le croire.
Je souris en fixant la vitre, faisant un clin d’œil à celui ou celle qui doit mater, je me retourne et fouille dans une poche pour sortir un paquet de clope.
Ça va m’aider à réfléchir.

-Et au fait, j’ai pas tenter, je suis rentré, mais je suis pas aller voir les infos de la société. Je me suis amusée. Un parefeu baleze et puis plein de petit passage facile, j’ai modifié le site internet et quelques images du grand chef. Si j’avais vraiment voulu pénétrer dans les informations, je serais pas là vous pensez pas ? Ou alors c’est que j’aurais bossé pour un service encore plus secret du gouvernement américains, genre l’espionnage, qui voulait avoir des informations sur ce type. Tout ça. Mais moi, je vais choper des informations que si on me paye pour ça. Je suis pas une bénévole et j’préfère baiser les systèmes que si je suis payée. Mais Orgone, j’avoue, je l’ai fais pour le plaisir, un casse-tête. Ça m’émoustille plus de me casser les dents et de me forcer à réfléchir pour m’améliorer que me complaire dans ce que je sais faire. Mais j’ai rien fait de spéciale. Voyez ?

D’une œillade je vérifie la tablette avant de me poser contre la vitre, un pied contre le mur, portant la clope à mes lèvres. Par contre si on doit passer cent à discuter, ils vont être décus. J’ai mon cota de mot par jour. Equivalant au temps sur un ordinateur. Parler pour parler ça me fait chier, surtout si je peux pas faire quelque chose à coté. Et ça se voit, mes doigts pianote contre le verre alors que je me tiens là, nonchalante.
Franchement, je pensais pas que je perdrais autant de temps dans ma journée.


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Re: A l'abordage!

par M. Lebenton le 15 Sep 2013, 20:22


Quand la jeune femme parla du chat, je ne comprenais. Absinthe m’expliqua que la pirate avait laissé un petit programme après son passage. En l’ouvrant une vidéo se lançait et présentait en quelque sorte son CV. Toujours un sourcil levé, j’exprimais également mon incompréhension quand elle parla des photos truquées. Absinthe me présenta le site avant modification puis après modification. Je devais vraiment être plus attentif à mon choix de cravate.

Je reportais à nouveau mon attention sur Fay. Elle était brillante à n’en pas douter. Autre chose chez elle nous intéressait, mais cela resterait mon secret pour le moment. Je l’observai déambuler dans la pièce et fixer la glace. Quel cliché !

-- Tu peux t’amuser avec la glace, Absinthe.

Lorsque Fay se déplacerait à nouveau, elle verrait les points d’ancrage sur les quatre coins de la vitre. En observant plus attentivement, elle pourrait constater qu’il y avait un espace entre la glace et le mur. Derrière la glace, ne se trouvait donc plus qu’un mur pour elle. Les deux hommes étaient trop immobile. Le fait que Duncan soit resté me dérangeait. Car ils ne respiraient pas contrairement à lui. Ils semblaient trop immobile, un peu comme les extra-terrestres dans le livre « La machination » de Christian Grenier.

-- Tes olibriuces de pacotille ne respirent pas Absinthe, anime un peu la résolution !

Toujours vexée, elle ne répondait pas. Et désormais leur respiration semblait exagérée. Elle m’agaçait, mais je la savais inabouti. Je recrutais également pour cela. Mais au moins une femme et un garde venait de se faire piéger sans s’en rendre compte. Cela augurait d’une bonne réussite. D’ici un an ou deux, je pourrais à loisirs développer cette entreprise et disparaître aux yeux de tous. Quelques conseillers administratifs me remplaceraient et je pourrais présenter mon oeuvre aux autres Nephilim. J’espèrais ainsi jouir d’une noble réputation auprès de mes pairs plus âgés.

Mademoiselle Woodsborrow semblait soudain silencieuse. Je devais reprendre la suite des choses. Je sortis de la pièce de visualisation et gagna la salle d’interrogatoire. J’ouvris la porte, mais les deux agents de la CIA restèrent peu mobiles, totalement insensible à mon irruption. Absinthe ne voulait pas jouer avec moi. Je sortis mon téléphone de ma poche et appuyait sur une touche. Les deux olibriuces disparurent instantanément, la glace sans teint également et en face réapparut la véritable vitre donnant sur le laboratoire d’observation.

-- Bien Mademoiselle Woodsborrow. Je vous propose 50.000$ pour vous achetez les serveurs et la bande passante souhaités. S’il vous faut des extras pour votre bureau c’est oui également. Je n’aime pas discuter, non plus. C’est la pilule bleue et vous retournez déposer vos chats dans les autres sociétés ou la pilule rouge et je vous montre comment je fais apparaître des pinguoins dans une pièce.

Toute l’infographie s’éteint alors. Il ne se trouvait pas à l’étage auquel ils pensaient, mais plus haut, dans la salle de test. La pièce faisait quatre ou cinq étages de haut et couvrait l’ensemble de l’étage à l’exception de deux petites salles, dont l’une m’avait servi d’observatoire.

-- Oui la réalité augmentée et la Google Glass sont assez ridicules face à mon univers. Alors ? Votre réponse ?

Qui se trouve dans les locaux ? ?

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