Entrée réservée aux candidats à un emploi chez «Orgone»
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Première approche

par Elena Harrison le 28 Juil 2013, 13:31


Je m’arrêtais un instant devant l’édifice, redressant mon visage devant l’immense tour imposante qui s’élevait vers les cieux et qui abritait les locaux de la société française - au nom assez étrange- spécialisée dans les effets spéciaux post-production. Elle était venue s’implanter à Miami pour s’agrandir et trouver de nouveaux partenaires et peut-être s’ouvrir à de nouveaux horizons. Que me disais déjà Gaïus, il y a tout juste vingt-quatre heures ? « Fonce et arrête de relire cette lettre, tu vas finir pas l’user à force ! » D’ailleurs en y repensant pourquoi avais-je écouté Gaïus Hasard ? Moi, je suis une journaliste, une reporter de terrain qui manie les mots avec brio, sans me vanter. Nan, ne vous inquiétez pas pour moi, je n’ai pas encore les chevilles qui enflent ! Je vous ferai signe dès que ça sera le cas. Lui, c’est un architecte, brillant certes mais avec un caractère merdique. Qu’est-ce qu’il pouvait être borné quand il s’y mettait ! Mais, c’était avant tout un ami de longue date que j’appréciais énormément et qui avait toujours eu confiance en moi et en mes capacités. Il était grand temps pour moi d’évoluer, de faire tout autre chose de mon quotidien. Le courrier que j’avais reçu, stipulait un rendez-vous d’embauche et l’appel téléphonique que j’avais reçu quelque temps après, m’informait de la date de l’entretient et du poste à pouvoir dans le service des communications : Responsable des relations avec les médias. Ce job était fait pour moi. Je connaissais par cœur le comportement des médias puisque j’y bossais tout comme je connaissais leurs moyens de fonctionner et de contourner leurs pièges, de les séduire et de leur donner des informations pour endormir leur impatience sans rien dévoiler de bien précis. Quand je vous disais que je savais manier à la perfection les mots ! Actuellement, je bossais pour le meilleur quotidien de la ville !

Je poussais la porte vitrée de la tour, m’engouffrant à l’intérieur. Les bureaux de la société se situaient au quatorzième étage. Le petit « ding » m’annonça que j’étais arrivée à destination quand les portes de l’ascenseur s’ouvrirent devant moi pour me dévoiler un long couloir et des bureaux de chaque côté. Ça grouillait de monde qui bossait un peu partout. Les nanas étaient joliment habillées de tailleurs jupes ou tailleurs pantalons très chics et je détonnais dans ma tenue. Oui, je ne portais pas de vêtements dans ce même genre. Bien que je travaillais exclusivement en tailleur, là, pour l’entretien, je voulais avant tout mettre ma propre personne alité en avant et mon envie d’être prise, pas de jouer à la petite poupée avec jupe cintrée et talons qui n’en finissaient pas. Je portais tout simplement un pantalon de couleur bleu acier, une veste de même couleur et un tee-shirt blanc qui était rehaussé par une ceinture rouge et des escarpins tout aussi flamboyants. Une petite touche qui définissait mon caractère

Elle était donc là, cette société secrète La seule chose que je savais, comme tout le monde, c’était les fameux tweets de son patron, Monsieur Lebenton et les rumeurs sur l’enlèvement d’une journaliste Non, absolument pas ! Je ne me sentais pas piéger, ni en danger et j’aimais avant tout me faire ma propre opinion. « Orgone » avait lancé une grande campagne de recrutement et à ce que je pouvais voir, cela portait déjà ces fruits Impressionnant tout ça !
J’avançais vers le bureau de la secrétaire qui s’afférait derrière son ordinateur Je me raclais la gorge, sortant le courrier que j’avais reçu pour l’entretient

- Bonjour, je suis Mademoiselle Harrison, j’ai rendez-vous avec l’un de vos responsables à 11h00. J’ai reçu ce courrier au sujet d’un poste à pourvoir ici, chez vous.

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Re: Première approche

par Marie Bremer le 30 Juil 2013, 11:13


Je raccrochai le téléphone quand les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Bon sang, je n’avais pas une minute à moi aujourd’hui. Avec toutes les convocations (*) à remettre en mains propres aux nouveaux employés, je courrais un peu partout. En plus de cela, je commençai à avoir une faim de loup et mon ventre grouillait d’appétit. Ce matin, j’étais parti courir sur les plages de Miami, mais j’avais été un peu ambitieuse en passant de 8 à 10km. Résultat, à cause de ce kilo que je souhaitais perdre, j’avais dû choisir entre la douche et le petit-déjeuner. La faim au ventre, je regardai l’inconnue entrer. Elle était très séduisante et très élégante. J’aimais beaucoup sa ceinture rouge sans boucle. Il s’agissait d’Elena Harrison. Je m’en souvenais très bien car je m’étais trompée de nombreuses fois en écrivant son prénom. J’y mettais un H comme à Harrisson. Je n’étais pas douée pour retenir l’orthographe des prénoms. Le pire ? Les «y» dans les prénoms. Catastrophique !

Bref ! Je me levais pour la saluer d’une poignée de main en affichant mon plus beau sourire. Il faisait bon travailler ici et ma vie avait changé en bien depuis mon recrutement. Je me réjouissais chaque jour de cette opportunité au point de sourire constamment.

« Bonjour ! Oui, Mademoiselle Elena Harrison, vous avez d’ailleurs confirmé votre rendez-vous jeudi dernier. C’est Mademoiselle Castle-Glass qui va vous recevoir sous peu. Je la préviens immédiatement de votre arrivée.»

Comme à notre habitude, je prévenais Mademoiselle Castle-Glass via la messagerie instantanée. En attendant sa réponse, je poursuivais en prenant un document déjà préparé.

« Compte-tenu de votre profession de journaliste, M.Lebenton m’a expressément demandé la signature de cette clause de confidentialité concernant l’ entretien d’embauche. Comme vous pouvez le lire, il ne concerne que les informations qui pourraient vous être communiquée durant cet entretien d’embauche »

J’avais déjà imprimé le document. Il s’agissait d’un document tout simple que les journalistes avaient l’habitude de remplir quand ils parlaient en huis-clos d’une affaire qu’il ne devait pas ébruiter immédiatement. Les forces de l’ordre usaient souvent de ce recours lorsqu’elles demandaient aux médias de faire paraître de fausses informations pour piéger un ciminel et aider son arrestation.

C’était la première fois que je faisais remplir un tel document, alors je ne me sentais pas très à l’aise vis-à-vis de Mademoiselle Harrison. J’espérais sa signature, comme cela, je pourrais la conduire directement à la salle d’entretien et lui proposer un rafraîchissement en attendant l’arrivée de Mademoiselle Castle-Glass. Je jetais un coup d’oeil à la messagerie et remarquai sa réponse. Elle descendait immédiatement. Un coup d’oeil à l’ascenseur me permit de comprendre qu’il montait déjà au vingtième.
Dernière édition par Alex Castle-Glass le 30 Juil 2013, 11:17, édité 2 fois.
Raison: (*) Seuls ceux qui ont déjà signé leur contrat peuvent lire et participer à ce RP. Dès la signature de votre contrat l’accès vous sera ouvert. Vous êtes donc tous conviés ;)

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Re: Première approche

par Elena Harrison le 30 Juil 2013, 12:15


Devant le bureau de la secrétaire, cette dernière se redressa pour me tendre la main, geste que je fis moi-aussi en toute politesse. La première chose qui me sauta aux yeux, c’était son attitude et les traits de son visage détendus malgré la tonne de boulot qu’elle devait avoir rien qu’à observer les documents sur son plan de travail. Oui ! Je suis très observatrice. Logique pour une journaliste. En deux phrases bien précises, elle me résuma que j’étais bien attendu dans leurs locaux, que j’avais bien confirmé mon rendez-vous, jeudi dernier et que c’était une certaine Mademoiselle Castle-Glass qui allait me recevoir.

- Très bien, merci. Je suis impatiente de voir Mademoiselle Castle-Glass.

Je la laissais pianoter sur les touches de son clavier, me reculant un peu du bureau pour me diriger vers la salle d’attente quand cette dernière me rappela en me tendant un document dès plus important. Mon sourire s’afficha rapidement sur mes lèvres lorsque mes yeux se posèrent sur les phrases de cette feuille. Je savais déjà ce qu’elle comportait car je me doutais bien que mon métier de journaliste ne passerait pas inaperçu. Ce n’était pas non plus la première fois que je signais ce genre de document mais habituellement c’était souvent les forces de l’ordre qui nous demandaient, à nous, les médias, de ne pas ébruiter certaines informations par rapport à des enquêtes bien précises. Mais là, c’était pire que de la parano. Monsieur Lebenton pensait vraiment à tout. Il avait peur de quoi au juste ? Que je fasse un article sur sa façon d’embaucher du nouveau personnel ? Ou bien que je divulgue certaines données ? Nan mais on était pire qu’à la Maison Blanche, là ! Lebenton, faut un peu vous détendre. C’est votre nœud de cravate qui vous sert de trop ?

Je me penchais sur le bureau de la secrétaire, récupérant un stylo pour signer au bas de la page comme il me l’avait été demandé. Je remis la feuille à la secrétaire lui adressant un sourire. Elle semblait mal à l’aise avec ce genre de formulaire. Je ne le prenais pas mal et ne j’étais pas vexée par tout ce cinéma bien ficelé.

- Voilà ! Votre patron pourra souffler. Dites-lui de ma part que parfois il est bon de ne pas trop serrer son nœud de cravate le matin …

Je gardais mon sourire mutin sur mes lèvres devant certainement une réaction assez perplexe de la jeune femme qui me faisait face.

- Je vais attendre sur le fauteuil, là-bas dans la salle d’attente.

Je m’installais tranquillement, observant au loin la cage de l’ascenseur. La prochaine personne qui en sortirait devrait être Mademoiselle Alex Castle-Glass…

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Re: Première approche

par Alex Castle-Glass le 30 Juil 2013, 18:39


Une journaliste? Avait-on menacé Lebenton de lui arracher le bras pour accepter un tel profil ? Comme à mon habitude, j'avais réétudié le dossier avant mon rendez-vous. Qu'était-il de plus impoli que de relire le CV du candidat sous ses yeux ? Je n’infligeai pas aux autres ce que je n’aimais pas subir. Je montai dans l’ascenseur avec une connaissance parfaite du dossier. M.Lebenton m'avait demandé de m'attarder sur ce dossier, car il envisageait de recruter Mademoiselle Henderson pour un poste de responsable de la communication avec les médias. Mine de rien, au vu de tous les profils que nous recrutions depuis le début de la semaine, je comprenais de plus en plus les objectifs de M.Lebenton quant au projet Absinthe.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et je me rendis immédiatement à la rencontre de Marie. Elle me remit une copie du dossier comprenant les éléments vierges ainsi que la lettre signée par Elena. J’avais oublié ce détail. Heureusement, Marie était moins tête en l’air que moi. Elle m’informa également que toutes les lettres avaient été rédigées et qu’elle n’avais plus qu’à les faire porter à la signature de M.Lebenton ou de moi-même.

-- Très bien Marie, je les prendrais à l’issue de l’entretien.

Je me dirigeais vers Elena Harrison qui attendait sur l’un des fauteuils de la salle d’attente.

-- Bonjour Mademoiselle Harrison. Je suis Alex Castle-Glass, si vous voulez bien me suivre...

On se croirait dans une salle d’attente d’hôpital avec ma réplique ! Passons ! J’entrai la première dans la salle de réunion et je l’invitais à s’asseoir. Je m’installa en face d’elle et ouvrit son dossier. Derniers CVs publiés en ligne, quelques articles de presse de sa plume constituaient le dossier. J’y glissais le document remis par Marie.

-- J’espère que vous aimez signer les documents de confidentialités... Si vous acceptez le poste que nous vous proposons, vous devrez en signer un de nouveau. Mais pour le moment, venons-en aux faits ! M.Lebenton est un homme appréciant tourmenter les médias, s’en faire aimer et détester à la fois. Ces dernières allocutions à la télévision ou sur Twitter ne doivent pas vous être inconnues. Dans le cadre du projet Absinthe, nous aimerions vous proposer un poste de responsable des relations avec les médias. Comme vous avez donné suite à notre invitation par courrier, j’imagine que vous êtes intéressée. Je ne vais pas y aller par quatre chemins et jouer les manipulatrices en prétendant que nous hésitons encore. Nous connaissons vos articles, votre professionnalisme et nou voulons vous embaucher. Quels sont vos conditions ?

Oui, pourquoi faire croire que plusieurs candidats postulaient aux postes, alors que Monsieur Lebenton n’avaient retenu qu’un profil. Bon dans les faits, il en avait retenu deux candidates, mais la première avait tragiquement disparu. Gagner quelques centaines d’euros par mois pour un projet pouvant rapporter tant aurait été stupide et démotivant.

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Re: Première approche

par Elena Harrison le 31 Juil 2013, 17:04


Pas vraiment le temps d’attendre que l’on vienne me chercher. Quelques minutes après m’être installée sur l’un des fauteuils de la salle d’attente, une femme longiligne aux cheveux châtain se présenta à moi comme la femme Mademoiselle Castle-Glass. Je me redressais.

- Enchantée, Mademoiselle Castle-Glass.

Sans un mot de plus, je la suivis le long du couloir jusqu’à atteindre une salle de réunion. Je pris place, elle en face de moi, curieuse de savoir comment elle allait aborder cet entretien. J’espérai de pas devoir supporter le lourd et pénible discours tout mielleux où l’on vous passe trois tonnes de couche sur le dos. Ou alors le discours contraire : celui où l’on vous rabaisse en insinuant que l’on ne sait rien sur vous et qu’il vous tout prouver. Mon dossier que j’avais envoyé chez eux, la semaine dernière en réponse à leur courrier détenait certains articles de presse que j’avais écrit. Et puis, c’était assez facile de taper mon nom sur le net et voir ce que j’avais pu faire. Encore heureux que j’avais un casier vierge et que je n’avais jamais été mêlée à des histoires de peaux de vin ou autre. Oui, j’étais clean et c’était comme cela que je fonctionnais. Je croisais mes mains sur la table, me penchant vers elle tout en écoutant son petit laïus.

Signez des documents, cela ne me dérangez pas tant qu’ils expliquaient clairement le contenu. Elle m’exposa toutes les informations et je me demandais combien de fois elle répétait cela dans la journée. Bref, ce n’était pas là ma priorité, et je me reconcentrais sur ses propos. Au moins, elle avait décidé de passer par la voie expresse au lieu de tourner autour du pot. Je ne pouvais que l’en féliciter.

- Signez des documents de confidentialités ne me gêne pas mais je ne le fais pas à l’aveuglette non plus.

Comme ça au moins, elle était fixée que je n’étais pas le petit mouton du troupeau qui suivait bêtement ce qu’on lui disait de faire. Mais entrons dans le vif du sujet, celui qui m’intéressait le plus et pourquoi j’étais ici aujourd’hui.

- Mes conditions sont celles-ci, mademoiselle Castle-Glass :
Je bosse en étroite collaboration avec Monsieur Lebenton. Je ne veux pas parler à la secrétaire de sa secrétaire pour remonter par son autre secrétaire, à son bras droit, etc., etc. Entre lui et moi, il n’y a personne. S’il veut contourner les médias, les endormir, leur distiller les informations qu’il veut, les rendre plus ou moins inoffensifs, il doit savoir que cela ne sera pas facile mais que la solution existe. Pour obtenir les meilleurs résultats, la collaboration entre lui et moi ne doit pas connaitre de barrages.
Je veux un bureau à moi toute seule. Peut-être une personne qui pourra m’assister. Si Monsieur Lebenton compte embaucher une personne pour m’aider, je veux donner mon avis. Je connais mon métier, je connais le monde des médias. J’y baigne depuis des années. Alors, je sais exactement ce que je veux et comment cibler ce que je recherche pour rendre encore plus efficace ce service des relations avec les médias. Non, je ne suis pas prétentieuse. Je connais mon boulot, Mademoiselle.
Une sécurité si cela est nécessaire. Les conférences médiatiques me mettront en avant avec Monsieur Lebenton, et vous savez aussi bien que moi, combien certains seraient prêts à tout pour obtenir des informations ou bien pour faire peur … Combien rêveraient-ils pour être à la place de Monsieur Lebenton ? De lui prendre son projet, de le battre sur son propre terrain ?
Et puis …


Je me recalais contre le dossier du fauteuil. Je pensais avoir énumérer les conditions de travail dans lesquelles j’aimerai évoluer. Je pensais que c’était déjà une bonne chose.

- Je ne vais pas tourner autour du pot pour parler de mes prétentions salariales. Vous avez mon dossier sous les yeux et ma dernière fiche de salaire. Je veux 40 % de plus, bien sûr, sur mon salaire net.
Une réévaluation de mon salaire toutes les années suivant les objectifs qui ont été atteints et les dossiers qui ont été mis en place.


J'étais motivée pour ce poste tout comme je voulais aussi en savoir un peu plus.

Et maintenant, je voudrai en savoir un peu plus sur le projet Absinthe ...

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Re: Première approche

par Alex Castle-Glass le 03 Aoû 2013, 19:03


Je fus séduite qu’elle soit aussi directe que moi. Ce document de confidentialité m’agaçait à force. J’éprouvais de plus grandes difficultés à faire signer ce document qu’à les convaincre de travailler pour nous. Mais je comprenais la démarche de M.Lebenton. Il voulait travailler avec des hommes et des femmes d’engagement. S’il se foutait qu’on parle d’Orgone, il voulait travailler avec des partenaires capables de prendre des engagements forts comme celui de refuser de parler de son travail. Combien d’hommes m’avait dragué dans un bar en me récitant leur curriculum vitae ? J’avais rapidement arrêté de compter. « Je travaille pour IBM, pour le gouvernement, pour la CIA même. » Pourquoi pas pour le pape ? Il ne manquait plus que j’embauche un Elohim ! Certains aimaient précisé qu’il chapeautait une équipe de 50 ou 100 personnes. J’aimais leur demander en retour combien les écoutait parmi toute cette équipe. Mais, au moins, Elena Harrison acceptait de signer le premier document et elle me rassura sur le second. Femme d’engagement, elle était reconnu dans le monde de la presse. Elle travaillait à l’ancienne, avec l’instinct d’après notre propre enquête.

Je le lui tendis pour qu’elle puisse le lire. J’étais convaincu qu’elle saurait m’écouter en portant un oeil sur cette déclaration. En fait, elle n’avait rien de complexe. L’employé qui travaillait pour nous n’avait pas le droit de parler de son emploi et des missions sur lesquelles elles travaillaient.

Comme demandé, elle m’exposa ses conditions. Sa remarque sur M.Lebenton me fit sourire. Vu le charme de la journaliste, il ne s’offusquerait pas de travailler étroitement avec elle. Je lui présentais du coup notre mode de fonctionnement.

-- D’accord ! Au moins je captais son attention. Par contre, tout ne serait pas possible aussi simplement, mais j’étais convaincue qu’elle me comprendrait.

-- M.Lebenton sera votre supérieur direct, comme il est le mien. Il a une secrétaire de direction, mais elle est plutôt là pour filtrer les appels externes, lui rappeler son agenda et présenter des excuses quand il oublie volontairement un rendez-vous. Mais en interne, il est accessible. Nous ne multiplions pas les niveaux hiérarchiques. En haut, il y a M.Lebenton comme vous vous en doutez. En dessous, nous avons l’équipe d’Orgone. Nous travaillons en équipe, les meilleures compétences aux postes clés. En dessous, il y a un niveau d’exécutant. Rien d’impoli dans mes termes. Leurs missions est d’aider l’équipe principale. Ils s’occupent des tâches parfois ingrates comme la comptabilité, les réponses aux CVs rejetés, les convocations, la sécurité et l’entretien des locaux. Ils ont signé le même contrat de confidentialité. Pour autant, ce document ne nous met pas à l’abri d’indiscrétions. ils n’ont pas accès à certains étages des locaux. Pour le salaire, entendu. 40% de plus renégociable chaque année.
Si je négociais 10% par an, j’étais tranquille pour six ans vu que je pouvais monter jusqu’au double du salaire. Comme je ne voulais pas l’arnaquer j’ajoutais un point :

-- À cela s’ajoute un véhicule de société que vous pourrez utiliser pour vos usages privés. Nous choisirons le modèle ensemble. Le seul soucis que j’ai, c’est pour votre bureau. Nous avons prévu un open-space. Nous allons passer une commande pour vous créer quelques espaces plus confinés. Mais vous ne l’aurez pas dès votre embauche.

Je marquais une pause pour observer sa réaction. Mais le projet Absinthe devait bien plus l’intéresser. En même temps, je serais surprise qu’elle refuse le poste sous prétexte qu’elle n’avait pas son bureau à la première heure.

-- Le projet Absinthe... Il vous sera rapidement présenté par M.Lebenton. Vous connaissez ces jeux vidéos dits réactifs. Manette interactive, planche de surf qui a le culot de vous rappeler votre kilo de trop, caméra qui vous observe et reproduit vos actes à l’écran... Nous avons créé un mode immersif bien plus extraordinaire. Notre objectif : faire évoluer le joueur dans l’univers de ses rêves et le plonger, l’immerger dans le jeu. Nous avons la technologie pour. Nous voulons rafler toute l’économie des loisirs. Ce n’est pas une blague. Bien sûr nombreux seront les sceptiques. Cela notre équipe marketing en fera leur affaire. Mais il y aura les détracteurs du projet, ceux qui diront que c’est mauvais pour la santé, cancérigène, radioactif, etc... C’est là que j’ai besoin de vous. M.Lebenton est bien trop bourrin avec les médias. Nous aurons également besoin de vous dans un autre domaine que le journalisme. Nous souhaitons que vous participiez à l’élaboration de notre univers. Absinthe est le nom de l’intelligence artificiel et Orgone est le nom de notre univers. Des questions ? Un premier accord de principe

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Re: Première approche

par Elena Harrison le 04 Aoû 2013, 02:46


J’aimais ce genre d’entretien sans fioritures, sans excès de mièvreries. Au moins, j’avais une interlocutrice directe et qui n’allait pas par quatre chemins pour me présenter le fonctionnement de la société tout en étant à l’écoute de mes propos. L’organigramme me plaisait bien. Je n’aurai pas à me prendre la tête avec la secrétaire ou l’assistante du grand patron pour lui faire passer un dossier, de bien vouloir appeler Lebenton pour un avis urgent, d’insister pendant une heure devant la nana pour pouvoir enfin lui montrer le projet final de telle ou telle conférence médiatique ou pour accepter d’être interviewer par certains journaux bien ciblés tout comme bien roder les réponses aux questions pièges des médias . C’était un bon point déjà. Juste en dessous du Grand Manitou, il y aurait l’équipe d’Orgone. Là aussi, ça pouvait donner un beau moyen pour faire un énorme boulot de groupe sans être parquer dans des box et devoir encore passer par des secrétaires à chaque fois. Un lien direct et simple entre nous tous. Pour le salaire, c’était aussi Ok.

- Ce genre de liens et de relations directes avec le patron et tout le reste des membres de l’équipe me convient très bien ! J’ai horreur d’être court-circuitée et perdre du temps par un tas de paperasses et autres secrétaires qui font leur boulot pour ralentir le mien.

La suite me surpris et m’amusa à la fois. Moi ? Avoir besoin d’un véhicule de société que je pourrai utiliser pour mes usages privés. Non, je n’étais pas comme cela. Ça ne collait pas avec mon image et ma personnalité, et c’était quelque part mentir, endosser un rôle qui n’était pas moi.

- Pas besoin d’un véhicule. J’ai déjà ma voiture personnelle. Si je dois faire de longs déplacements pour la société, oui, j’en prendrai un mais inutile qu’il soit à ma disposition 24h sur 24h.

J’espérai ne pas l’avoir froissée en lui expliquant ma façon de procéder. Pour mon bureau, je pouvais là aussi m’en passer pour quelques mois. A la rigueur si l’open-space me gavait et que je n’arrivai pas à trouver la tranquillité nécessaire, je ramènerai mon boulot à la maison comme je l’ai si souvent fait pour écrire mes articles.

- L’open space ne me gêne pas vraiment. C’était dans cette même organisation que je travaillais au Journal. L’avantage dans tout ceci, c’est une meilleure communication entre les divers services et éléments de l’équipe. Mais l’inconvénient majeur, c’est le bruit. Alors, ne vous inquiétez pas, si je prends mes dossiers sous le bras pour aller bosser tranquillement chez moi. Parfois, j’ai besoin de calme pour mieux me concentrer.

Vint enfin des informations sur le projet Absinthe. Très générales mais je supposais qu’elle ne m’en dirait pas plus tant que je n’aurai pas signé un autre document sur la confidentialité. Les idées de Monsieur Lebenton étaient incroyables. Derrière le génie, y aurait-il aussi la folie ? L’inconnu me galvanisait. C’était ces situations-là qui me donnaient l’envie de me dépasser.

- Quel que soit le projet, il y aura toujours des détracteurs ...Mais, on arrive à détourner ces détracteurs et même à les rendre inoffensifs. J’apprendrai à Monsieur Lebenton à être moins bourrin …

Mon sourire se dessina sur mes lèvres. Je ne le connaissais pas, juste à travers les articles sur lui dans la presse ou sur le net. Son caractère le précédé : Milliardaire égocentrique. Entre lui et moi ça promettait. Mais j’avais encore des questions provoquées par ce qu’elle avait ajouté sur la fin. Où voulait-elle en venir ?

- Vous voulez que je participe à l’élaboration de votre univers ?!! Mademoiselle Castle-Glass, je ne suis ni conceptrice de jeux, ni informaticienne, ni graphiste, ni animateur, ni modeleur, ni programmateur…La liste est très longue. A quoi pourrai-je donc bien vous servir si ce n’est que pour mes compétences du monde des médias et leur faire face? Vous pourriez être plus précise ?

Là, elle avait éveillé avec brio ma curiosité …

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Re: Première approche

par Alex Castle-Glass le 06 Aoû 2013, 21:11


Je notais avec soin ses remarques, mais notait néanmoins qu’elle n’appréciait pas les troublions. Je devrais être vigilante sur ce point. Les femmes de son tempérament avançaient rapidement, mais parfois l’ambiance de l’équipe pouvait être mise à l’épreuve. L’idée de lui accorder un bureau privé ne me déplaisait pas du coup. Je remarquais qu’elle refusait la voiture de fonction et comptait ramener des dossiers chez elle. Je devrais en parler à M.Lebenton, je n’étais pas convaincue qu’il accepterait cela facilement.

-- M.Lebenton ? Moins bourrin ? Disons que pour un français, il a le tempérament d’un rugbyman même si ses expressions me font parfois penser à Lambert Wilson dans Matrix Revolution...

Je souris à sa remarque et me levait quand bien même je n’avais répondu à ses interrogations. Je me dirigeai vers la porte sans l’ouvrir.

-- Bien... Nous allons vous établir votre contrat immédiatement. Il s’accompagnera également d’une clause de confidentialité. J’imagine que vous en comprendrez tous les termes puisque vous distillerez vous-mêmes les informations sur nos projets. Quant à ce travail parmi l’équipe de développement, M.Lebenton a prévu de réunir tous les nouveaux employés d’ici quelques jours. Il aime les secrets et je ne sais guère comment il compte s’y prendre. Mais le connaissant, je pense qu’il souhaite vous présentez le projet en avant-première.

J’ouvris finalement pour que nous sortions ensemble de la salle et allions à l’encontre de Marie. Je souhaitais que nous allions au bureau du service comptable pour établir le contrat de travail, chiffrer avec précisions le salaire, sa négociation et signez l’intégralité des documents aussi administratifs que rébarbatifs. Voilà bien un volet de mon travail que je n’aimais pas.

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Pour le sujet sur la présentation d’Orgone, c’est par ici : Bienvenue à Orgone [Convocation]
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