Entrée réservée aux candidats à un emploi chez «Orgone»
Re: La crise s'annulerait-elle ?
Les méthodes de management. Voilà quelque chose qui l'intéressait, et ce système lui semblait assez peu familier, elle n'avait jamais rien vu fonctionner de cette manière... Mais dans l'ensemble, si les personnes aux postes clé étaient intelligents et pas trop bêtes, ça pouvait donner une méthode de fonctionnement qui plaisait assez à la brune, autant le dire. Il faudrait bien évidemment voir ce que les choses donneraient sur place, mais... Dans l'immédiat, et vu de loin, c'était plutôt plaisant.
Mais la directrice des RH passa alors à une question à laquelle ne s'attendait pas vraiment Cassandra. Qu'est-ce-qui la motive ? Ah, ça... Elle n'était pas sûre que quelqu'un n'étant pas fan de jeux vidéo comprenne vraiment, mais au fond, ça valait la peine de tenter.
« Au delà des questions d'argent, c'est avant tout créer un univers épique. Un... monde tellement bien conçu qu'on pourrait presque le confondre avec le monde réel. Conçu avec un soin du détail important, où tout semble normal, où rien ne paraît surréaliste. C'est l'effort que nous avons fait sur Skyrim par exemple : tout paraît à sa place, et parfaitement cohérent. On pourrait presque se dire que quand on quitte le jeu, le monde continue de vivre de lui-même, chacun de ses habitants ayant un rôle, une vie, une histoire, chacun de ses animaux et troupeaux se déplaçant de façon cohérente, chacune de ses plantes poussant et flétrissant, chacune de ses zones souffrant d'intempéries diverses, ... »
Il fallait avouer que dit comme ça, ça faisait sûrement un peu bizarre... Mais c'était pourtant ce qui la faisait tourner. Elle revoyait avec attention chaque détail infime, et si le temps et les délais le permettaient, elle était prête à faire travailler jusqu'à la plus petite précision pour que ce qu'elle créé soit engageant.
« Je veux que le joueur soit parfaitement engagé dans ce monde, et qu'il garde des souvenirs grandioses du jeu. Qu'il y repense dix ans après, et qu'au lieu de se dire "ouais, y'a 10 ans, je glandais en jouant aux jeux vidéo", que ces aventures absolument superbes lui reviennent en tête. Ces sensations ressenties en voyant un paysage grandiose pour la première fois, en découvrant un twist de scénario bien caché et pensé, ... Que le jeu laisse une empreinte dans la mémoire et les émotions du joueur. C'est ce qui me motive. »
Cassie se disait que c'était très poétique, mais que ça n'intéressait ou inspirait pas forcément la blonde... Elle verrait bien, de toutes façons. Pour le moment, il restait la question du papier à signer... La designer attrapa un style, se remettant à lire avec un air pensif, en attendant que la DRH ne reprenne la parole. Peut-être que ça vaudrait la peine, peut-être pas...
Mais la directrice des RH passa alors à une question à laquelle ne s'attendait pas vraiment Cassandra. Qu'est-ce-qui la motive ? Ah, ça... Elle n'était pas sûre que quelqu'un n'étant pas fan de jeux vidéo comprenne vraiment, mais au fond, ça valait la peine de tenter.
« Au delà des questions d'argent, c'est avant tout créer un univers épique. Un... monde tellement bien conçu qu'on pourrait presque le confondre avec le monde réel. Conçu avec un soin du détail important, où tout semble normal, où rien ne paraît surréaliste. C'est l'effort que nous avons fait sur Skyrim par exemple : tout paraît à sa place, et parfaitement cohérent. On pourrait presque se dire que quand on quitte le jeu, le monde continue de vivre de lui-même, chacun de ses habitants ayant un rôle, une vie, une histoire, chacun de ses animaux et troupeaux se déplaçant de façon cohérente, chacune de ses plantes poussant et flétrissant, chacune de ses zones souffrant d'intempéries diverses, ... »
Il fallait avouer que dit comme ça, ça faisait sûrement un peu bizarre... Mais c'était pourtant ce qui la faisait tourner. Elle revoyait avec attention chaque détail infime, et si le temps et les délais le permettaient, elle était prête à faire travailler jusqu'à la plus petite précision pour que ce qu'elle créé soit engageant.
« Je veux que le joueur soit parfaitement engagé dans ce monde, et qu'il garde des souvenirs grandioses du jeu. Qu'il y repense dix ans après, et qu'au lieu de se dire "ouais, y'a 10 ans, je glandais en jouant aux jeux vidéo", que ces aventures absolument superbes lui reviennent en tête. Ces sensations ressenties en voyant un paysage grandiose pour la première fois, en découvrant un twist de scénario bien caché et pensé, ... Que le jeu laisse une empreinte dans la mémoire et les émotions du joueur. C'est ce qui me motive. »
Cassie se disait que c'était très poétique, mais que ça n'intéressait ou inspirait pas forcément la blonde... Elle verrait bien, de toutes façons. Pour le moment, il restait la question du papier à signer... La designer attrapa un style, se remettant à lire avec un air pensif, en attendant que la DRH ne reprenne la parole. Peut-être que ça vaudrait la peine, peut-être pas...
Re: La crise s'annulerait-elle ?
Je n'en dis pas plus. Je l'écoutais ses motivations plairaient certainement à M.Lebenton et le projet Orgone lui plairait sans aucun doute possible. Mais je ne pouvais pas lui parler de l'univers d'Orgone, ni de l'intelligence artificielle déjà présente, ni du monde immersif jamais égalé par un jeu vidéo. Tant qu'elle ne signerait pas ce fichu papier, cela ne changerait rien à la donne. Je patientais donc face à elle. J'avais rajouté quelques mots sur mes notes comme : « projet », «univers», «immersion» et surtout «plaisir du joueur».
Elle venait de prendre le stylo. J'attendais donc patiemment qu'elle signe en buvant une gorgée ou deux de cafés. J'avais remarqué son hésitation. J'étais surprise parce qu'en lisant le texte, on comprenait clairement l'absence de risque. Signer ce document ne l'obligerait en rien à accepter ou refuser le job. Elle devait simplement ne pas parler du projet Orgone. J'attendis quelques secondes et pour témoigner de mon intérêt quant à ses propos, j'ajoutais :
-- Je comprends vos intérêts. Je ne vous donnerais pas la moindre information quant à notre projet, avant signature de ce document.
Je ne pouvais pas argumenter, je ne pouvais pas lui parler de notre univers, de notre intelligence artificielle et encore moins de notre monde immersif. C'était dommage, car l'univers lui plairait sans aucun doute. Le mode immersif également. Mais c'était ainsi. Et d'ailleurs, tant que le document ne serait pas signé, elle ne pourrait pas espérer un emploi. La balle était dans son camps. Elle pouvait signer, ou refuser. Je ne souhaitais pas lui coller la moindre pression, tant dans un sens que dans l'autre.
Elle venait de prendre le stylo. J'attendais donc patiemment qu'elle signe en buvant une gorgée ou deux de cafés. J'avais remarqué son hésitation. J'étais surprise parce qu'en lisant le texte, on comprenait clairement l'absence de risque. Signer ce document ne l'obligerait en rien à accepter ou refuser le job. Elle devait simplement ne pas parler du projet Orgone. J'attendis quelques secondes et pour témoigner de mon intérêt quant à ses propos, j'ajoutais :
-- Je comprends vos intérêts. Je ne vous donnerais pas la moindre information quant à notre projet, avant signature de ce document.
Je ne pouvais pas argumenter, je ne pouvais pas lui parler de notre univers, de notre intelligence artificielle et encore moins de notre monde immersif. C'était dommage, car l'univers lui plairait sans aucun doute. Le mode immersif également. Mais c'était ainsi. Et d'ailleurs, tant que le document ne serait pas signé, elle ne pourrait pas espérer un emploi. La balle était dans son camps. Elle pouvait signer, ou refuser. Je ne souhaitais pas lui coller la moindre pression, tant dans un sens que dans l'autre.
Re: La crise s'annulerait-elle ?
Cassie avait toujours été méfiante vis-à-vis des documents administratifs... Ils étaient souvent conçus autant pour protéger l'entreprise que pour pigeonner ou piéger les signataires. Elle avait déjà relu des accords de licence utilisateur, et autres conneries du genre, pour bien voir que les termes décrits à l'intérieur étaient souvent aussi légaux qu'excessifs. Certains accords de non-divulgation décrivaient que le préjudice subi en cas de divulgation d'informations confidentielles ne "saurait être mesuré" et qu'ainsi, les dommages et intérêts réclamés seraient "illimités". Littéralement. Elle relut donc plusieurs fois l'ensemble du document, tout en tapotant celui-ci avec le bout du stylo...
Vu son contenu, elle n'aurait d'ennuis que si elle révélait quoi que ce soit, et pour le moment, elle ne savait rien. Pour autant qu'elle sache, le projet d'Orgone serait juste une sorte de free to play moisi, ou un jeu de smartphone sans grand intérêt, auquel cas elle se ficherait éperdument de celui-ci et ne risquerait donc pas de révéler quoi que ce soit. En revanche, si le projet était véritablement intéressant, il était fort possible qu'elle accepte leur offre d'embauche et ne révèle donc rien, vu qu'elle serait en train de travailler sur le projet. Il ne semblait pas y avoir vraiment de petits caractères vicelards...
Cassandra signa donc le document, paraphant chaque page comme c'était l'usage, après (cette fois-ci) une lecture nettement plus attentive. Une fois cela fait, elle rejeta un œil rapide à chaque page avant de finalement les tendre à la DRH (dont elle ne connaissait, d'ailleurs, toujours pas le nom).
« Voyons voir ce que vous avez de si secret en réserve, dans ce cas ! » dit-elle avec un sourire, une mine curieuse au visage.
Autant de mesures de protection, cela pouvait soit dire qu'ils étaient paranoïaques, soit que leur projet en valait *vraiment* la peine. Restait à voir laquelle de ces deux options était la bonne, mais la designer espérait franchement qu'il s'agirait de la deuxième... Travailler sur quelque chose d'assez grandiose lui manquait assez et elle apprécierait de se remettre le cerveau en route sur quelque chose de complexe et d'élaboré.
Vu son contenu, elle n'aurait d'ennuis que si elle révélait quoi que ce soit, et pour le moment, elle ne savait rien. Pour autant qu'elle sache, le projet d'Orgone serait juste une sorte de free to play moisi, ou un jeu de smartphone sans grand intérêt, auquel cas elle se ficherait éperdument de celui-ci et ne risquerait donc pas de révéler quoi que ce soit. En revanche, si le projet était véritablement intéressant, il était fort possible qu'elle accepte leur offre d'embauche et ne révèle donc rien, vu qu'elle serait en train de travailler sur le projet. Il ne semblait pas y avoir vraiment de petits caractères vicelards...
Cassandra signa donc le document, paraphant chaque page comme c'était l'usage, après (cette fois-ci) une lecture nettement plus attentive. Une fois cela fait, elle rejeta un œil rapide à chaque page avant de finalement les tendre à la DRH (dont elle ne connaissait, d'ailleurs, toujours pas le nom).
« Voyons voir ce que vous avez de si secret en réserve, dans ce cas ! » dit-elle avec un sourire, une mine curieuse au visage.
Autant de mesures de protection, cela pouvait soit dire qu'ils étaient paranoïaques, soit que leur projet en valait *vraiment* la peine. Restait à voir laquelle de ces deux options était la bonne, mais la designer espérait franchement qu'il s'agirait de la deuxième... Travailler sur quelque chose d'assez grandiose lui manquait assez et elle apprécierait de se remettre le cerveau en route sur quelque chose de complexe et d'élaboré.
Re: La crise s'annulerait-elle ?
Je pris le fameux sésame signé. Je le rangeais tranquillement dans son dossier, prenant soin de refermer la chemise. Je pouvais désormais lui expliquer notre concept.
-- Les mots que vous avez employés me laissent penser que le concept devrait vous plaire. Pour faire simple, vous connaissez les avancées de la Wii, vous connaissez les avancées des caméras qui analysent vos mouvements corporels, vous connaissez les projets de casque 3D. Nous comptons relayer ces technologies au niveau de l'âge de pierre du jeu vidéo. Nous avons la possibilité de faire vivre le joueur dans l'univers.
Voilà la bombe était lancée et M.Lebenton serait sans doute énervé de savoir ce que j'avais dévoilé à Cassandra. Mais j'étais couverte. Le document était signé. Avant de prêter plus attention à sa réaction, je comptais aller plus loin
-- L'univers avancent à grand pas. Le cerveau humain est merveilleux, car il construit le monde. Seulement, quand nous inventons un vaisseau spatial par exemple, le cerveau ne sait pas le créer, car il ne le trouve pas dans les souvenirs. Alors, certes, les fans de Star Wars peuvent se balader dans l'Étoile de la Mort. Mais dans notre univers, les vaisseaux sont différents. Il faut donc les implémenter dans l'univers. Je parle des vaisseaux, mais c'est la même chose pour les événements du passé, les châteaux forts, les orcs, les plantes, les poissons. Tout ce qui n'existe pas dans les souvenirs du joueur doit être créer. C'est là que vous intervenez.
Cette fois j'observais sa réaction. Généralement quand M.Lebenton en parlait, certains lui riaient au nez et repartaient même de la société. L'incrédulité humaine me faisait autant rire que sa crédulité. Dans le temps, je leur faisais avaler des couleuvres, ils m'ont pris pour une déesse même. Aujourd'hui, leur sacrosaint monothéisme les rendaient incrédules. Quelle drôle de religion d'ailleurs ! Dieu existe, ayez la foi ! Les miracles ? Ah non, les miracles, c'est super rare mes frères. Et les derniers remontent comme par hasard à des dates où on ne pouvait vérifier scientifiquement les miracles. Ils sont bizarres ces américains !
-- Les mots que vous avez employés me laissent penser que le concept devrait vous plaire. Pour faire simple, vous connaissez les avancées de la Wii, vous connaissez les avancées des caméras qui analysent vos mouvements corporels, vous connaissez les projets de casque 3D. Nous comptons relayer ces technologies au niveau de l'âge de pierre du jeu vidéo. Nous avons la possibilité de faire vivre le joueur dans l'univers.
Voilà la bombe était lancée et M.Lebenton serait sans doute énervé de savoir ce que j'avais dévoilé à Cassandra. Mais j'étais couverte. Le document était signé. Avant de prêter plus attention à sa réaction, je comptais aller plus loin
-- L'univers avancent à grand pas. Le cerveau humain est merveilleux, car il construit le monde. Seulement, quand nous inventons un vaisseau spatial par exemple, le cerveau ne sait pas le créer, car il ne le trouve pas dans les souvenirs. Alors, certes, les fans de Star Wars peuvent se balader dans l'Étoile de la Mort. Mais dans notre univers, les vaisseaux sont différents. Il faut donc les implémenter dans l'univers. Je parle des vaisseaux, mais c'est la même chose pour les événements du passé, les châteaux forts, les orcs, les plantes, les poissons. Tout ce qui n'existe pas dans les souvenirs du joueur doit être créer. C'est là que vous intervenez.
Cette fois j'observais sa réaction. Généralement quand M.Lebenton en parlait, certains lui riaient au nez et repartaient même de la société. L'incrédulité humaine me faisait autant rire que sa crédulité. Dans le temps, je leur faisais avaler des couleuvres, ils m'ont pris pour une déesse même. Aujourd'hui, leur sacrosaint monothéisme les rendaient incrédules. Quelle drôle de religion d'ailleurs ! Dieu existe, ayez la foi ! Les miracles ? Ah non, les miracles, c'est super rare mes frères. Et les derniers remontent comme par hasard à des dates où on ne pouvait vérifier scientifiquement les miracles. Ils sont bizarres ces américains !
Re: La crise s'annulerait-elle ?
Elle connaissait effectivement ces nouvelles technologies à la mode. Enfin nouvelles... Plus ou moins. Nous étions à une ère ou un truc sorti deux ans auparavant était déjà dépassé. La technologie évoluait bien plus vite que la société, et quelque part ça ne gênait pas spécialement Cassie. Elle aimait le fait que tout avance aussi rapidement : le cerveau n'avait jamais le temps de s'ennuyer, et surtout, cela créait une sorte de loi de Darwin intellectuelle. Les idiots périssaient, et les plus malins restaient sur la planète, transmettant leur intellect à leurs enfants. Pendant des milliers d'années seuls les plus forts avec les plus gros muscles avaient dominé... Maintenant arrivait un âge de l'intellect, ce qui n'était pas pour déplaire à la brune.
Enfin le fait était qu'elle connaissait ces technologies... Wiimote, PSMove, Kinect, Oculus Rift, toutes ces nouveautés qui enrichissaient le gameplay de plein d'éléments aussi inutiles qu'indispensables, qui inventaient de nouvelles manières de jouer ou de nouvelles ambiances dans lesquelles le faire. Cassandra n'était pas une immense adepte de ces machines, car elle voulait créer un univers cohérent et n'aimait pas l'idée de devoir altérer cet univers juste pour devoir l'adapter à un outil qui n'était pas nécessairement utile... Mais elle reconnaissait l'avancée qu'ils représentaient, ces trucs, et travailler sur l'un d'eux pourrait l'intéresser, d'autant que ce que proposait Orgone semblait sacrément en avance sur la concurrence.
« Attendez... Vous parlez juste d'une forme avancée de réalité augmentée, enfin je dis "juste" mais ça serait déjà étonnant, ou vous parlez carrément d'une sorte de... D'interface neurale, là ? » demanda-t-elle avec un air assez sidéré.
Parce que dans le deuxième cas, elle voulait carrément en savoir plus. Bon... Même dans le premier en fait, mais le deuxième serait assez dingue. Et vu les technologies mises en oeuvre, cela expliquerait sûrement en grande partie le côté "si tu parles on t'envoie à Guantanamo", car ce type de science pourrait aussi être exploitée pour des usages militaires assez avancés... Mais devoir concevoir un jeu que les joueurs exploreront de manière littérale, en ressentant tout de A à Z, autant dire que ce serait un défi de taille... De taille conséquente, et elle aurait beaucoup d'éléments dont elle devrait tenir compte. Des éléments nouveaux, le genre de chose qui stimule largement sa créativité, d'ailleurs. Avec le recul, elle était plutôt contente d'avoir signé ce stupide contrat.
Enfin le fait était qu'elle connaissait ces technologies... Wiimote, PSMove, Kinect, Oculus Rift, toutes ces nouveautés qui enrichissaient le gameplay de plein d'éléments aussi inutiles qu'indispensables, qui inventaient de nouvelles manières de jouer ou de nouvelles ambiances dans lesquelles le faire. Cassandra n'était pas une immense adepte de ces machines, car elle voulait créer un univers cohérent et n'aimait pas l'idée de devoir altérer cet univers juste pour devoir l'adapter à un outil qui n'était pas nécessairement utile... Mais elle reconnaissait l'avancée qu'ils représentaient, ces trucs, et travailler sur l'un d'eux pourrait l'intéresser, d'autant que ce que proposait Orgone semblait sacrément en avance sur la concurrence.
« Attendez... Vous parlez juste d'une forme avancée de réalité augmentée, enfin je dis "juste" mais ça serait déjà étonnant, ou vous parlez carrément d'une sorte de... D'interface neurale, là ? » demanda-t-elle avec un air assez sidéré.
Parce que dans le deuxième cas, elle voulait carrément en savoir plus. Bon... Même dans le premier en fait, mais le deuxième serait assez dingue. Et vu les technologies mises en oeuvre, cela expliquerait sûrement en grande partie le côté "si tu parles on t'envoie à Guantanamo", car ce type de science pourrait aussi être exploitée pour des usages militaires assez avancés... Mais devoir concevoir un jeu que les joueurs exploreront de manière littérale, en ressentant tout de A à Z, autant dire que ce serait un défi de taille... De taille conséquente, et elle aurait beaucoup d'éléments dont elle devrait tenir compte. Des éléments nouveaux, le genre de chose qui stimule largement sa créativité, d'ailleurs. Avec le recul, elle était plutôt contente d'avoir signé ce stupide contrat.
Re: La crise s'annulerait-elle ?
Quand elle me posa la question, je pensais à M.Lebenton qui m'avait fait essayer le simulateur. Difficile d'expliquer ce phénomène extraordinaire sans parler d'Orgone. Sa question se voulait simple, mais l'interface neurale me faisait trop penser aux prises qu'on branchait dans le corps à la façon de Cyberpunk. L'intrusion et le concept d'un corps étranger en moi me répugnaient. Je ne pouvais pas non plus décrire cela comme le simulateur de Star Trek. Holodeck, je crois. Peu importe, décrire le simulateur se voulait très difficile. Et puis je me remémorais un film qu'un étudiant m'avait fait voir dans le but de me draguer. Il avait réussi d'ailleurs.
-- Vous connaissez la dernière version de Tron ? Eh bien, c'est le même principe, à la différence que votre corps reste à sa place.
Oui, voilà, cela ressemblait plus à cela.
-- Du coup, on peut créer nombre d'univers, ou de matrices si vous voulez. Et le travail est titanesque. C'est pourquoi nous voulons vous embaucher. Alors, vous êtes intéressée, on peut parler de votre contrat ?
Je ne la connaissais pas, mais quelque part, vu son profl, vu ses questions, je l'imaginais suffisamment intéressée par ce projet pour y participer. L'argent ne semblait pas un moteur chez elle. L'ambiance du travail et la qualité du projet la bottait bien plus. Entre le chômage et l'attente d'un potentiel projet et ce projet-ci, je doutais qu'elle veuille refuser. Mais sait-on jamais. Peut-être que l'ampleur du projet allait la rebuter après tout.
J'avais toujours ce drôle de pressentiment et j'étais donc pressée de clore cet entretien. Néanmoins, je n'avais nullement l'intention de bâcler mon travail, d'autant que ce soir, j'avais un rendez-vous avec M.Lebenton et je ne comptais pas le décevoir ou lui présenter un bilan se soldant par une fausse note.
-- Vous connaissez la dernière version de Tron ? Eh bien, c'est le même principe, à la différence que votre corps reste à sa place.
Oui, voilà, cela ressemblait plus à cela.
-- Du coup, on peut créer nombre d'univers, ou de matrices si vous voulez. Et le travail est titanesque. C'est pourquoi nous voulons vous embaucher. Alors, vous êtes intéressée, on peut parler de votre contrat ?
Je ne la connaissais pas, mais quelque part, vu son profl, vu ses questions, je l'imaginais suffisamment intéressée par ce projet pour y participer. L'argent ne semblait pas un moteur chez elle. L'ambiance du travail et la qualité du projet la bottait bien plus. Entre le chômage et l'attente d'un potentiel projet et ce projet-ci, je doutais qu'elle veuille refuser. Mais sait-on jamais. Peut-être que l'ampleur du projet allait la rebuter après tout.
J'avais toujours ce drôle de pressentiment et j'étais donc pressée de clore cet entretien. Néanmoins, je n'avais nullement l'intention de bâcler mon travail, d'autant que ce soir, j'avais un rendez-vous avec M.Lebenton et je ne comptais pas le décevoir ou lui présenter un bilan se soldant par une fausse note.
Re: La crise s'annulerait-elle ?
Quelque chose façon Tron. Cassie avait vu cette fameuse dernière version, elle avait apprécié ce film, même si elle trouvait qu'il était loin d'être un chef d'oeuvre. Un bon divertissement de SF, sans aller plus loin. Mais dans le cas présent, ce qui était vraiment intéressant, c'était la technologie derrière... Un moyen d'amener quelqu'un dans un univers "parallèle", pour ainsi dire, sans faire de branchements ? La brune imaginait déjà les conséquences atroces que cela pourrait avoir, comme le contrôle mental, et autres joyeusetés. Pas étonnant qu'il y ait une NDA de fou là-dessus. Par contre, ce qu'elle trouvait étonnant, c'était qu'une compagnie de jeu vidéo puisse avoir l'autorisation de se servir d'une chose pareille.
Elle avait l'air curieuse, en tout cas, la brune ne pouvait pas cacher son intérêt grandissant pour cette nouveauté particulièrement intrigante. Quand la DRH finit par demander si elles pouvaient parler du contrat, Cassandra hocha la tête en confirmation. Si c'était vrai, cette histoire, c'était certainement une chance unique... Il y avait évidemment des dizaines de questions qu'elle avait concernant ce système, mais elle les poserait aux ingénieurs et scientifiques associés au projet, une fois sur place. Il était improbable que les ressources humaines connaissent les détails techniques, de toutes façons, ce n'était pas leur job.
« Intéressée ? Je regrette même d'avoir mis autant de temps à signer cette NDA, parlons donc du contrat ! »
Elle avait l'air curieuse, en tout cas, la brune ne pouvait pas cacher son intérêt grandissant pour cette nouveauté particulièrement intrigante. Quand la DRH finit par demander si elles pouvaient parler du contrat, Cassandra hocha la tête en confirmation. Si c'était vrai, cette histoire, c'était certainement une chance unique... Il y avait évidemment des dizaines de questions qu'elle avait concernant ce système, mais elle les poserait aux ingénieurs et scientifiques associés au projet, une fois sur place. Il était improbable que les ressources humaines connaissent les détails techniques, de toutes façons, ce n'était pas leur job.
« Intéressée ? Je regrette même d'avoir mis autant de temps à signer cette NDA, parlons donc du contrat ! »
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